Vitamine A

Avec pour formule brute le C20H30O et pour masse moléculaire 286, la vitamine A se présente de façon générale comme la vitamine de croissance. En plus des lipides, la vitamine A est absorbée par l’intestin grêle suite à la consommation des aliments. Cette absorption est favorisée par la thyroxine. Elle est ensuite stockée presque totalement dans le foie et partiellement dans les reins, la peau, les ovaires, les testicules et la rétine. L’organisme humain ne synthétise pas la vitamine A tout comme de nombreuses autres vitamines à cause de sa nature organique. La vitamine A provient essentiellement des aliments d’origine animale, des fruits, des légumes et dérivés. La proportion exprimée en microgramme (µg) pour 100 grammes d’aliment varie d’un groupe d’aliment à un autre. Les aliments qui contiennent la vitamine A sont nombreux. L’huile de foie (huile de foie de morue), le foie d’animaux (foie d'agneau cuit, foie gras,), la carotte crue, L’épinards cuits, le beurre, les œufs cuits (Jaune d’œuf), l’abricots frais, le fromage (pâté de foie de porc), haricots verts cuits, le lait entier sont dans l’ordre quelques aliments riches en vitamine A. L’organisme humain a indispensablement besoin de vitamine A pour son bon fonctionnement. L’apport de vitamine A quotidiennement conseillé à un organisme vivant est fonction de son âge et de son sexe. L’état physiologique de la femme (enceinte, allaitante) est aussi déterminant. L’équivalent rétinol(ER) ou l’unité internationale (UI) est la valeur utilisée pour exprimer la quantité de vitamine A apportée à l’organisme, sachant que 1 ER = 3,333 UI. Ces apports journaliers de vitamine A conseillés sont de 350 microgrammes pour les nourrissons, 800 microgrammes pour les hommes adultes, 600 microgrammes pour les femmes adultes, 700 microgrammes pour les femmes enceintes et 950 microgrammes pour les femmes allaitantes. Chez les enfants de 1 an à 12 ans et chez les adolescents de 13 à 19 ans, ces apports varient respectivement de 400 à 550 microgrammes et de 700 à 800 microgrammes avec des variations légères. Pour les personnes âgées de plus de 75 ans, les besoins sont de 700 microgrammes pour les hommes et 600 microgrammes pour les femmes. Ces proportions sont fournies par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments dans ses enquêtes sur les apports nutritionnels conseillés pour la population Française. Pour plus de détails sur ce volet, ce document élaboré par cette agence qui en est à sa troisième édition est bien indiqué.

La vitamine A a de nombreux avantages sur la santé de l’homme. Elle permet la lutte contre la xérophtalmie et la prévention des anomalies de vision, surtout à partir de 65 ans d’âge chez les personnes âgées. La protection du cristallin de l’œil est assurée par le bêta-carotène. La vitamine A joue un rôle important dans la stimulation et le renforcement des actions du système immunitaire. Elle permet à ce dernier d’être plus efficace dans la lutte contre les agents de maladies. La synthèse de certaines glycoprotéines est favorisée par la vitamine A. Des démonstrations ont prouvés que la consommation des aliments riches en caroténoïde, bêta-carotène et en vitamine A minimise les risques de contraction de cancer. L’organisme humain manque rarement de vitamine A. Car, celui-ci réserve dans le foie une importante quantité qui est utilisé en cas de carences. Le problème de carence en vitamine A est beaucoup plus fréquent dans les pays en voie de développement d’Afrique et d’Asie. Par contre, c’est un phénomène moins visible en France et dans les pays développés. Tout comme pour les autres micronutriments, la carence en vitamine A engendre chez l’Homme, des anomalies qui peuvent souvent être graves. Ce déficit en vitamine A cause des problèmes de vision caractérisés par des difficultés de perception de lumières de faibles intensités avec des risques de cécité. La peau devient rugueuse suite à son altération. Le système immunitaire est atteint entraînant ainsi une mauvaise organisation des défenses de l’organisme contre les attaques des agents pathogènes. L’absence de Vitamine A expose l’organisme aux risques de cancer et d’anémie.

En somme, la vitamine A lutte contre la fatigue, les infections, le cancer tout en favorisant la croissance des épithéliums et la synthèse de substance permettant le développement de la vision crépusculaire. Par conséquent, la carence en vitamine A peut engendrer des maladies aux niveaux de la peau, de la vision, des défenses immunitaires, de la croissance et du renouvellement des cellules surtout chez les enfants et les adolescents.