Doit-on se méfier des régimes hyperprotéinés ?

Avant de nous intéresser à la fiabilité des régimes hyperprotéinés à proprement dit, pensons d'abord à faire un petit rappel sur la définition des protéines. Ainsi, pour ceux qui l'aurait oublié, sachez qu'on peut classer les protéines essentiellement en deux groupes: les protéines animales et les protéines végétales. Pour les protéines animales nous avons notamment les viandes, les poissons, les fruits de mer, les oeufs et les fromages. Les légumineuses, constituées par le soja et ses dérivés, le pois, le pois chiche, les lentilles, les haricots grains et bien d'autres encore, les algues et les champignons quant à eux constituent le groupe des protéines végétales. Mentionnons en plus de cela que les céréales/féculents sont entre autres le riz, les pommes de terre, les pâtes, la banane, l'avoine, la châtaigne, l'orge, le seigle, le blé, le topinambour etc. Maintenant que nous avons toutes les définitions qu'il nous faut, notez que si l'on réduit la ration de féculents/farineux, on obtient un régime capable de faire maigrir une personne, et cela peu importe la quantité de protéines et de légumes cuits consommés par ailleurs. Les nutritionnistes classiques considèrent que les protéines ont un apport calorique. Pourtant, lorsque nous regardons au niveau de notre organisme, nous nous rendons compte qu'il n'emploie jamais les protéines en tant que calories lors d'un régime normal. Les protéines sont plutôt décomposées en acides aminés dans l'organisme, lesquels acides aminés servent par la suite de matériaux de construction des protéines propres au corps.
Poursuivons notre analyse pour dire à la suite que si un repas ne contient ni féculent, ni farineux, alors l'organisme ne recevra pas son apport calorique nécessaire à son métabolisme. Dans ce cas précis, un mécanisme de sauvegarde, contrôlé de façon hormonale par une hormone antagoniste de l'insuline, se met alors en route et induit la transformation des acides aminés des protéines consommées, en glucose. C'est ce qu'on appelle la néoglucogenèse. Il s'agit là d'un processus dans lequel les protéines sont employées comme pourvoyeuses de calories, mais uniquement dans ces cas de figure exceptionnels. La suppression des farineux et des féculents dans un régime alimentaire, comme on le voit souvent dans le cas de certains régimes amaigrissants, provoque l'emballement du processus de néoglucogenèse. L'individu connaît alors au bout d'un temps assez variable des troubles types d'une carence en protéines, celles ci étant pourvoyeuses essentiellement de calories. Comme conséquences on constatera certains symptômes comme la fonte musculaire, la destruction de la trame protéique osseuse, l'anémie, la déprime, la fatigue, la chute immunitaire etc. En somme vous retiendrez qu'un régime hyperprotéiné, tant qu'il maintient une ration de féculents ou de farineux, n'est pas dangereux pour la santé. Alors, si le but de votre régime hyperprotéiné est de maigrir, ce qui est généralement le cas, vous n'avez qu'à réduire à 50 grammes environ par repas cette ration d'aliments caloriques. Vous pourrez consommer les autres aliments autant que vous le voudrez sans craindre un impact sur votre processus d'amaigrissement.
Ainsi prend fin la première partie de notre analyse sur la fiabilité des régimes hyperprotéinés. Et comme vous pourrez le constater, ces régimes hyperprotéinés peuvent très bien être employés tant qu'ils respectent certaines normes alimentaires comme par exemple le maintient de la bonne ration de féculents ou de farineux. Pour la seconde partie, nous allons nous intéresser aux pratiques qui peuvent amener les régimes hyperprotéinés à être nocifs. Pensez donc à lire la suite de cette analyse pour compléter votre connaissance.
Nous n'allons pas ici donner toutes les raisons pour lesquelles les gens se mettent au régime hyperprotéiné car elles sont vraiment nombreuses. Toute fois nous retiendrons que le principe est quasiment le même: consommer une quantité énorme de protéines à chaque repas, et même, dans certains cas, comme on peut le voir avec les sportifs adeptes de la musculation et du body building, consommer de la poudre de protéines en guise de compléments alimentaires. Les femmes qui veulent maigrir sont de façon générale les principaux adeptes du régime hyperprotéiné. Pour ce qui est des hommes, ils s'adonnent beaucoup moins à cette pratique, à par bien sûr un certain nombre de sportifs dont le cas peut être considéré comme particulier. La trop grande consommation de protéines par certains hommes est en effet très fréquente, et conduit à un autre cortège de troubles. Les raisons de ces troubles sont toutes simples, il suffit de se rappeler que si le régime hyperprotéiné ne doit jamais supprimer totalement les féculents et farineux, il ne doit pas, non plus, se traduire par une surconsommation trop prolongée de protéines. Sachez à ce propos que l'hyper consommation de protéines a tendance à intoxiner l'organisme, notamment par les purines, et à fatiguer de ce fait les reins. Mais ce n'est pas tout, une hyperconsommation de protéines peut aussi être à la base d'une augmentation de la pression onchotique, c'est à dire la pression moléculaire (pour dire plus simple), ce qui peut en retour provoquer par exemple une hypertension artérielle. Et lorsque nous savons que les vaisseaux sanguins situés dans le filtre rénal sont particulièrement fragiles, ce dernier trouble peut très bien accentuer les troubles rénaux. Retenez en outre que la consommation de poudres protéinées, en particulier, peut s'avérer très négative à moyen terme. Ainsi, le sportif qui ne peut s'empêcher d'en consommer doit impérativement songer à adopter des cures de drainage des reins et à surveiller sa tension artérielle régulièrement. Pour le drainage des reins et le contrôle de l'hypertension artérielle, des solutions très intéressantes sont entre autres les cures d'aubier de tilleul, de chiendent, de verge d'or, de pissenlit et/ou de céleri, soit en gélules, soit en décoction, soit en ampoules, soit en jus, en fonction des plantes.
Le régime hyperprotéiné est sans nul doute un des régimes les plus connus et les plus employés en ce moment. Basé sur l'absorption importante de protéines, il permet de perdre rapidement de la masse graisseuse tout en gardant sa masse musculaire. Mais comme nous l'avons si bien mentionné précédemment, ce n'est pas une méthode exempte de toute critique. Certaines personnes restent en effet perplexes pour une raison ou pour une autre quant à l'utilisation de cette méthode. Nous avons vu dans la première partie de notre analyse que le régime hyperprotéiné était sans danger tant qu'il maintenait une bonne ration de féculents ou de farineux. Allons voir maintenant les différents emplois de cette méthode et les cas où des risques peuvent survenir.
Toujours dans la même lancée, disons que la source de la protéine a aussi son importance dans la pratique d'un régime hyperprotéiné. Certains sportifs par exemple prennent des poudres d'acides aminés de synthèse, alors que cela est fortement déconseillé dans la mesure où la structure des acides aminés n'est pas exactement la même que celle des acides aminés de la nature. Ces derniers sont en effet de type L alors que les premiers sont de type D, symétriques aux acides aminés naturels. L'un et l'autre sont un peu comme un original et son image dans un miroir. Et comme vous pourrez le remarquer, lorsqu'on se regarde dans une glace, on se voit certes, mais en même temps notre droite est à gauche et vice versa. Il en est de même pour les acides aminés D et L. Pourtant, ces légères différences de structure suffisent amplement à perturber la structure des protéines. Les acides aminés de synthèse, à cause de leur différence de structure, ne s'intègrent donc pas correctement dans les chaînes métaboliques de notre organisme. Comme vous le savez par ailleurs, parmi les protéines naturelles, il en existe certaines qui sont végétales et d'autres qui sont animales. Les premières, c'est à dire les protéines végétales, sont souvent carencées en acides aminés essentiels. Ces acides aminés qui sont exactement au nombre de huit, ne peuvent pas être synthétisés par notre organisme qui doit donc les trouver impérativement dans l'alimentation. Dans le cas contraire, une moindre carence en un seul d'entre eux aura pour conséquence immédiate de bloquer la production de nombreuses protéines de l'organisme. Retenons aussi qu'il n'y a que les algues et les champignons qui possèdent des protéines très proches des protéines animales donc qui ne sont pas concernés par ce principe. Cependant, si ces dernières sont plus complètes, elles sont aussi plus riches en toxines, bien souvent. Le poulet et les poissons maigres, ainsi que les oeufs, sont les aliments qui constituent des sources de protéines relativement peu toxiniques.
Ajoutons à la suite de ce qui précède qu'il existe aussi des compléments alimentaires riches en protéines naturelles comme la spiruline, l'algue d'eau douce comprenant tous les acides aminés essentiels, et le pollen. Notons pour le pollen qu'il comprend même une proportion notable d'acides aminés essentiels libres, c'est à dire prêts à l'emploi immédiatement, comme par exemple jusqu'à 2,5% de méthionine. Partant de tout ce qui précède, nous pouvons dire que beaucoup sont celles et ceux qui jouent avec le feu en bricolant des régimes hyperprotéinés, soit par volonté d'un résultat rapide soit en s'inspirant de certains magazines peu fiables. Certains nutritionnistes contribuent aussi à répandre ce type de régime sans prendre la moindre précaution. Cela est d'autant plus paradoxal que nous savons que l'Occident connaît plutôt des maladies de surcharge alimentaire. Certaines personnes parviennent à une sorte de malnutrition chronique qui engendre un affaiblissement de l'organisme. Les régimes comme les régimes hyperprotéinés doivent donc être suivi de façon limitée dans le temps, et sous contrôle de thérapeutes ayant intégré la vision naturopathique de la nutrition.
Arrêtons nous à ce niveau pour ce qui est de notre analyse de la fiabilité des régimes hyperprotéinés et des éventuels risques que leur mauvais emploi peut provoquer. Vous avez maintenant suffisamment d'informations pour faire votre propre analyse de la chose en vous basant sur des réalités scientifiques et fiables. En ce qui nous concerne, nous retiendrons que les régimes hyperprotéinés sont sans risque tant qu'ils assurent le minimum de nutriments indispensables à notre organisme pour bien fonctionner. L'exagération est aussi à bannir dans cette pratique comme dans toute autre pratique de ce type d'ailleurs.