Le régime dissocié scandinave

I – Le fonctionnement du régime dissocié scandinave
C’est après des découvertes sur l’utilisation de sucres par notre organisme que les chercheurs des pays scandinaves ont développé le régime dissocié. Et c’est sur les skieurs de cette région qu’ils l’ont testé pour la première foi en 1960. Ce régime est initialement prévu pour durer 7 jours. Il part sur le principe que les sucres contenus dans notre organisme (les glucides), principalement ceux qui sont dans les muscles, peuvent être transformés en énergie pour prolonger l’effort. Ce régime est donc très bénéfique pour les sports qui nécessitent de l’endurance. Pour produire de l’énergie le corps a besoin de sucre (glucose). Quand il dépense de l’énergie le corps a besoin de beaucoup plus de glucose. Si on le prive de glucose, il va être emmené à en chercher en allant puiser dans ses réserves c'est-à-dire dans les muscles et le foie. En utilisant ce sucre le corps va produire du glycogène. Il faut noter que le glycogène permet au corps d’être en de bonnes dispositions pour faire le sport et améliore l’endurance. Les premières recherches ont démontré que 7 jours sont suffisants pour produire assez de glycogène. Après des recherches plus poussées les chercheurs se sont rendus compte que la production de glycogène augmente encore plus lorsque dans les 3 derniers jours de ce régime on recommence à consommer une certaine quantité de glucides (aliments contenant du glucose). Pour améliorer les résultats de ce régime il est passé à 6 jours.

II – Le fonctionnement du nouveau principe
La réussite du régime dissocié scandinave se base sur la production de glycogène afin d’améliorer l’endurance. Ainsi, le régime dissocié scandinave se présente aujourd’hui avec deux phases qui sont : la phase hypoglucidique et la phase hyperglucidique. La phase hypoglucidique est la phase pendant laquelle la consommation de sucre (glucose) est très réduite. Durant cette phase le sportif est amené à consommer beaucoup plus d’aliments riches en lipide (entre 50% et 55%) et en protéine (entre 30% et 35%). Le sportif doit faire beaucoup d’efforts physiques pour accélérer le processus de production de glycogène. La phase hypoglucidique dure généralement les 3 premiers jours du régime dissocié. Ensuite vient la phase hyperglucidique. Durant cette deuxième phase qui dure les 3 derniers jours du régime, le sportif qui suit ce régime est amené à faire une recharge en sucre (glucose) afin d’améliorer les effets du glycogène et donc du régime. Ainsi la consommation de glucide passe d’environ une dizaine de % lors de la phase hypoglucidique à environ 80%. Ce sont les lipides et les protéines qui sont réduites durant cette deuxième phase. Pendant les trois derniers jours de ce régime, le sportif doit réduire les efforts physiques. Cette réduction a deux fonctions : elle permet au sportif de stabiliser le taux de glycogène dans son corps, et elle lui permet aussi d’économiser l’énergie afin d’affronter les compétitions de façon plus sereine. Durant tous les six jours que durent ce régime celui qui le pratique doit consommer beaucoup d’eau, soit au moins 2 litres entre les repas. Quand on suit un régime dissocié scandinave il est conseillé de l’accompagner de beaucoup de repos les soirs. Ces dernières années la tendance est aux régimes dissociés plus court. En effet, certains sportifs préfèrent effectuer ce régime sur une période plus courte, un jour par exemple. Il faut noter dans ces cas que le principe du régime ne change pas. C’est juste que l’accent est surtout mis sur la réduction et l’augmentation brusque de la consommation de lipides et aussi la dépense d’énergie. Mais il faut faire attention à ne pas effectuer de régime dissocié trop drastique au risque de causer un amaigrissement trop poussé, voir même de la fatigue.

Le régime dissocié scandinave a été durant les années 1950 à 60 un plus très important pour les sportifs scandinaves. Les succès de ceux-ci ont contribué à faire la renommée de ce type de régime. Au fil des années, il a été amélioré avec une technique bien élaborée qui permet d’en tirer plus de profit.